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Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches,

et tous ses Compagnons !

 

Après avoir balayé les accusations qui furent lancées contre lui d’un « Gloire à Toi Ô Allah ! C’est une calomnie énorme ! », Mohammed ibn ‘Abd el Wahhâb établit : « Je prends plutôt Allah en témoin qui connait le fond des poitrines que, quiconque met le tawhîd en pratique et qui renie le shirk et ses adeptes est un musulman qu’il soit à n’importe quel endroit ou à n’importe quelle époque. Cependant, je taxe d’apostasie quiconque voue un associé à Allah dans l’adoration, après avoir eu connaissance de la hujja et de l’illégitimité du shirk. »[1]

 

Il dit ailleurs : « Si l’on sait que nous ne taxons pas d’apostasie ceux qui adorent la stèle érigée au-dessus de la tombe de ‘Abd el Qadîr, ainsi que celle sur le tombeau d’Ahmed el Badawî et d’autres dans le genre, en raison de leur ignorance, et car ils n’ont personne pour leur éclaircir la chose,[2]comment pouvons-nous dès lors le faire pour celui qui n’associe rien à Allah sous prétexte qu’il n’a pas émigré chez nous, dans la mesure où il n’a pas apostasié ni combattu la vérité. Gloire à Allah ! Quelle énorme calomnie ! »[3]

 

« … et ses paroles disant que je kaffar el Busaïrî pour avoir dit : « Ô le plus noble des créatures… » Ma réponse consiste à dire : Gloire à Toi ! Ô Allah ! C’est une calomnie énorme ! »[4]

 

Il a dit également : « Nous considérons plutôt, en prenant Allah en témoin et qui connaît le fond de nos pensées, que quiconque adhère à l’unicité et se détache de l’association et de ses partisans, est pour nous un musulman indépendamment de l’endroit et de l’époque où il se trouve. En revanche, nous condamnons quiconque associe à Allah dans Sa Divinité après que les Textes lui ont démontré la non-pertinence de l’association. »[5]

 

Il a expliqué ailleurs : « Les paroles que vous entendez à mon encontre disant que je condamne d’apostasie sans faire de détail, elles ne sont que des calomnies provenant de l’ennemi. Je dirais selon eux également, qu’il ne suffit pas à l’individu de suivre la religion d’Allah et de Son Messager, sans qu’il immigre de son pays pour venir s’installer sur nos terres. C’est aussi un tissu de mensonges ! L’important c’est plutôt de suivre la religion d’Allah et de Son Messager où que l’on soit.

 

En revanche, nous condamnons d’apostasie quiconque, après avoir reconnu la religion d’Allah et de Son Messager, s’en fait non seulement l’ennemi, mais qui plus est, cherche à en détourner les autres. Nous condamnons également quiconque adore les idoles après avoir eu connaissance que ces pratiques relèvent de la religion des païens, tout en embellissant ces pratiques aux gens. Lui, il est vrai, je le condamne d’apostasie. Tout savant sur la surface de la terre ne peut que condamner un tel individu si bien sûr, il n’est ni un entêté ni un ignare. »[6]

 

« Quant aux allégations de mes détracteurs prétendant que je condamne d’apostasie sur simple suspicion et en fonction des alliés, ou bien que je condamne l’ignorant n’ayant pas eu accès à la vérité, c’est une énorme calomnie qui a pour but de faire fuir les gens de la religion d’Allah et de Son Messager. »[7]

 

« Si un cas particulier est taxé d’apostasie après que la hujja soit établie contre lui, de toute évidence, cela ne signifie pas qu’il doit comprendre la Parole d’Allah et de Son Messager comme Abû Bakr e-Saddîk (r). Néanmoins, s’il la reçoit, il devient mécréant dans la mesure où aucune excuse n’intercède en sa faveur. »[8] En parlant de Sheïkh el Islâm ibn Taïmiya, ibn ‘Abd el Wahhâb confie : « La croyance à laquelle nous adhérons et la religion que nous professons et pour laquelle nous espérons la récompense d’Allah, c’est que, s’il se trompe ou si quelqu’un d’un meilleur rang que lui se trompe dans cette question ; autrement dit, la question disant que si le musulman commet l’association (ashrakaaprès iqâma el hujja (…) ou tout autre acte de mécréance manifeste et incontestable (el kufr e-sarîh e-zhâhir) qu’Allah a clarifié, ainsi que Son Messager et les savants de la communauté ; je donne foi aux enseignements d’Allah et de Son Messager qu’il devient kâfir, indépendamment de savoir qui peut se tromper sur la question. Que dire alors, wa el hamd li Allah, si l’on sait que nous ne connaissons aucun savant aller à l’encontre de cette question. »[9]

 

Dans un passage, il dit qu’il kaffar ceux qui s’érigent en ennemi de la religion après en avoir pris connaissance,bien qu’à ses yeux, la plupart des membres de la umma, ne sont pas comme cela, qu’Allah soit loué.[10]

 

« Nous ne taxons pas d’apostasie si ce n’est que pour les choses qui font l’unanimité des savants : autrement dit, pour les deux attestations de foi. »[11]

 

Dans un autre passage, il dit que la plupart des gens pensent que l’intercession des saints est l’un des meilleurs actes de dévotion.[12] Il va sans dire qu’il parle des musulmans. Il condamne dans le même passage les accusations calomnieuses lancées contre lui et disant qu’il kaffar sur une simple suspicion, ou en fonction des alliances, ou encore qu’il kaffar les ignorants sans leur faire l’iqâma el hujja. Ailleurs, il se plaint encore de ses détracteurs, qui prétendent qu’il kaffar les adeptes de l’islam et qu’il autorise impunément leur sang.[13]

 

Gloire à Toi Ô Allah ! Et à Toi les louanges ! J’atteste qu’il n’y a d’autre dieu (digne d’être adoré) en dehors de Toi ! J’implore Ton pardon et me repens à Toi !

 

Par : Karim ZENTICI

 

 

 

[1] Majmû’ muallafât e-sheikh Mohammed (5/60)

 

[2] Ou selon certains manuscrits : « car ils n’ont personne pour leur faire comprendre ».

 

[3] Fatâwa wa masâil e-Sheïkh (p. 11) et e-Durar e-Sunniya (1/66).

 

[4] Majmû’ muallafât e-sheikh Mohammed (3/33) ; voir également (3/58).

 

[5]Idem. (3/34).

 

[6]Idem. (3/33).

 

[7]Idem. (3/14).

 

[8] Muallafât e-Sheïkh (p. 220). Son descendant Sâlih Âl Sheïkh explique merveilleusement ce principe dans sharh el ‘aqîda e-tahâwiya.

 

[9] muallafât wa rasâilihi e-sheikh Mohammed (1/290-291).

 

[10] e-Durar e-sunniya (1/72).

 

[11] e-Durar e-sunniya (1/102) ; ce point mérite plus amples détails.

 

[12] e-Durar e-sunniya (1/112).

 

[13] e-Durar e-sunniya (1/114).

MOHAMMED IBN ‘ABD EL WAHHÂB ET LE TAKFÎR

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