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La patience

 

 

Question : Le malade a-t-il une récompense s'il fait preuve de patience et quelle est la manière de patienter face à la maladie ?


Réponse de Sheikh Ibn Baz : Il aura une énorme récompense s'il fait preuve de patience et espère la récompense [d'Allâh]. 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : 


« عَجَباً لأمْرِ المُؤمنِ إنَّ أمْرَهُ كُلَّهُ لَهُ خيرٌ ولَيسَ ذلِكَ لأَحَدٍ إلا للمُؤْمِن : إنْ أَصَابَتْهُ سَرَّاءُ شَكَرَ فَكانَ خَيراً لَهُ ، وإنْ أصَابَتْهُ ضرَاءُ صَبَرَ فَكانَ خَيْراً لَهُ »  .


Selon Suhayb Ibn Sinan, le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit :

« Le croyant a une destinée étonnante ! Tout ce qui lui advient est bénéfique, et cela n'est réservé qu'à lui seul ! En effet, s''il est l'objet d'un événement heureux, il remercie ALLAH et c'est là pour lui une bonne chose. S'il est victime d'un malheur, il l'endure avec patience et c'est là encore pour lui une bonne chose » 

[Muslim 5318] - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi3 (3980)


La patience est le fait que l'homme durant la maladie n'accomplisse pas ce qui est en contradiction avec La Législation, qu'il ne déchire pas ses vêtements, qu'il ne se lamente pas, qu'il ne commette pas ce qu'Allâh a interdit. Au contraire, il fait preuve de patience et espère la récompense [d'Allâh], il prononce de bonnes paroles. Ceci fait partie de la patience. 


Cependant, le fait qu'il se plaint auprès des gens: "moi ceci... moi cela...", ceci est en contradiction avec la patience.


Par contre, il n'y a pas de problème d'informer sur sa maladie. Le fait qu'il informe qu'il est touché par telle chose ou par telle chose sans se plaindre aux gens ou le fait d'informer le médecin jusqu'à ce qu'il le soigne, il n'y a [dans cela] aucun mal.


Mais de commettre ce qu'Allâh a interdit comme le fait de vociférer, de se lamenter, de déchirer ses vêtements, de se frapper le visage, de s'arracher les cheveux et tout ce qui y ressemble, ceci est interdit !  


Ecouter: http://www.sounnah-publication.com/2012/03/la-maniere-de-patienter-face-la-maladie.html
 


Quoi apporter aux malades ?



Question : Quel est l'avis religieux sur le phénomène qui s'est répandu dernièrement, consistant à acheter des fleurs pour les offrir aux malades auxquels on vient rendre visite dans les hôpitaux ? 


Réponse : Il ne fait pas partie des us des musulmans, à travers les siècles, d'offrir des fleurs, naturelles ou artificielles, aux malades dans les hôpitaux ou ailleurs. Cette habitude appartient aux mécréants, et c'est d'eux que les musulmans moins pratiquants se sont inspirés pour commencer à le faire. 
En réalité, ces fleurs ne sont d'aucune utilité aux malades : il s'agit d'une simple imitation des mécréants, et cela consiste aussi à dépenser de l'argent dans une voie inutile ; de même, cela peut amener certaines personnes à s'illusionner que ces fleurs peuvent d'une manière ou d'une autre contribuer à la guérison. Au vu de tout cela, il est illicite de commercialiser ces fleurs dans les hôpitaux, de les acheter dans ce but, ou de les offrir. 
Ce qui est prescrit, dans le cas de visite aux malades, c'est d'invoquer pour eux la guérison, de leur redonner espoir, de leur enseigner des choses utiles dans leur cas, comme nous l'a enseigné la Sunna du Prophète (صلى الله عليه و سلم).

 
(Fatwa 21409 du Comité de l’Ifta – Partie 11/64 – Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abu Zayd) 

NDR : dans le cadre de la prévention des infections nosocomiales, les fleurs ne sont plus admises dans certains services hospitaliers.

Question : Un jour, mon père est tombé malade. Les femmes du village nous rendaient visite en apportant du café moulé ou en graines, chaque femme apporte environ une poignée de café. Puis les gens de la tribu se sont convenus pour interdire cette habitude. Ma mère n'a pas rendu le café aux femmes, après l'interdiction de cette habitude. Nous souhaitons avoir votre fatwa à ce propos, parce que nous gardons toujours le café (en grain), à l'heure actuelle, Qu'Allâh vous rétribue. 


Réponse : Il n'y a pas de problème dans le fait que votre mère ait accepté ce café en guise de présent, et elle n'est pas obligée de le rendre.

(Fatwa 6489 du Comité de l’Ifta – Partie 16/172 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh 3Affifi – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Ibn Qa’oud) 
 


Prendre un café avec le malade



Réponse : Il n'y a pas d'objection au fait de consommer de la nourriture ou de boire un café lorsqu'on rend visite à une personne malade et cela ne prive pas celui qui le fait de la rétribution due à la visite si cela ne dérange en rien le malade.

(Fatwa 18898 du Comité de l’Ifta – Partie 7/420 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abu Zayd) 
 


Hadith : « Soignez vos malades au moyen des sadaqa »

 

داووا مرضاكم بالصدقة

Déclaré hassan par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi3 (3358)


« Sheikh Abderazaq Al-’Abbad explique dans une de ses cours de l'explication du livre Adab Al-Moufrad que l'aumône est un médicament permettant de soigner la maladie, Il est donc recommandé au malade de multiplier les aumônes en mettant l'intention (Niya) de la guérison.

Certains Salafs ont mis en pratique ce hadith: On rapporte qu'Ibn Moubarak souffrait d'une maladie, et qu'il mit en pratique ce hadith et fit une aumône en creusant un puits dans un endroit où les gens avaient besoin d'eau.

Il guérit par la suite de sa maladie. Il est rapporté que d'autres Salafs mirent également en pratique ce hadith. » (Extrait du site Fourqane)

 

« Le hadith « Soignez vos malades au moyen des sadaqa » n'est pas authentique ; toutefois, il n'y a pas de mal à faire l'aumône pour un malade afin de se rapprocher d'Allâh (Exalté soit-Il) dans l'espoir qu'Il le guérisse, selon la généralité des Hadiths indiquant les mérites de l'aumône, qui élimine les péchés et évite une mort terrible. »

(Fatwa 18369 du Comité de l’Ifta – Partie 24/442 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abu Zayd)

 

 

 

Est-il permis de prendre des médicaments alcoolisés ?

 

 

Le Prophète a dit : « Allâh a créé la maladie et son remède et a créé pour chaque maladie son remède. Soignez-vous donc. (Mais) ne vous soignez pas avec ce qui est illicite" [1]

 

Le Prophète, questionné au sujet du médicament dans lequel on a mis de l’alcool, a dit à propos de l’alcool : « C’est une maladie, ce n’est pas un remède » [2]

 

Al-Qâdhî Abî Muhammad ‘Abdel-Wahhâb (rahimahullâh) dit qu’il n’est pas permis de consommer de l’alcool afin de s’abreuver comme pour ce qui est de se soigner, ce qui différe de l’avis de Abû Hanîfa et de ath-Thawrî [3].

 

Ainsi, les jurisconsultes divergent sur le fait de considérer le besoin de se soigner comme une permission de consommer les nourritures ou les boissons impures ou illicites, en tant que nécessité pour ne pas mourir de faim.

 

Les Mâlékites et les Hanbalites interdisent l’utilisation de remède pour la guérison contenant une chose illicite dont l’alcool.

 

Et le dogme de l’Imâm Abû Hanîfa le permet dans ce sens selon un dire présent dans « al-Moukhtâr », et un des avis de l’Imâm ach-Châfi’î va dans ce sens [4].

 

 

Sur le hadîth où le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) dit : « C’est une maladie, ce n’est pas un remède. »

 

‘Abdullâh Ibn Mass’oûd (radhiallâh ‘anhu) a dit : « Certes Allâh ne vous accorde pas la guérison avec ce qu’Il vous a interdit. »

 

L’Imâm ach-Chawkânî (rahimahullâh) a dit sur ce hadîth que l’alcool n’est pas un remède, comme cela est interdit dans l’utilisation d’un remède ou comme boisson. [5]

 

Les savants de Lajnah ad-Dâ-ima ont expliqué que le traitement médical est quelque chose qui est prescrit dans la religion, mais cela doit être dans ce qui a été légiféré par Allâh – Djalla wa ‘Ala - et par Son Messager (sallallahu ‘alayhi wa salam), car c’est dans cette façon de faire que se trouve la guérison. Mais dans ce qui a été interdit par Allâh, il n’y a pas de guérison.

 

Ce qui indique qu’il est interdit de traiter la maladie avec ce qui est illicite de manière générale et avec de l’alcool en particulier, est ce qui a été rapporté par al-Bukhârî dans son Sahîh selon Ibn Mass’oûd (radhiallâhu ‘anhu ) qui dit : « Certes Allâh ne vous accorde pas la guérison dans ce qu’Il vous a interdit. » At-Tabarânî le rapporte d’après des gens qu’ils considèrent comme sûrs. Il a également été rapporté par Ahmad et Ibn Hibbân dans son Sahîh, et par al-Bazâr, Abû Ya’lâ et at-Tabarânî, que les hommes de Abû Ya’lâ sont avérés – et aussi d’après Oum Salamah (radhiallâhu ‘anhu).

 

 

Abû Dâwoud rapporte dans ses Sounans que Abû Dardâ (radhiallâh ‘anhu) a dit : Le Messager d’Allâh (sallallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Allâh a fait descendre la maladie et la guérison, et il a fait pour chaque maladie un remède. Ainsi, traitez la maladie, mais ne la traitez pas avec ce qui est illicite. »

 

Dans le Sahîh Muslim, il est rapporté d’après Târiq Ibn Suwayd al-Djou’fî qui a interrogé le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) à propos de l’alcool que le Prophète lui a interdit, ou il lui a dit de ne pas le faire. Il dit : « Mais je l’utilise en tant que remède ? » Il lui dit : « Ce n’est pas un remède, c’est une maladie. »

 

Il est important de souligner que lorsqu’Allâh enjoint quelque chose, c’est soit parce qu’elle est nécessairement bonne ou que son bienfait l’emporte sur son mal. Et quand Il interdit une chose, c’est soit parce qu’elle est nécessairement mauvaise ou parce que son mal l’emporte sur son bien. Certes Allâh – Djalla wa ‘Ala – est Sage et Omniscient. Si la personne malade imagine que sa maladie ne peut être guérie que par la consommation de l’alcool, c’est une erreur. Il existe de nombreux types de médecine et des voies de recours spirituel et naturel. En outre, le médicament ne guérit pas la maladie, la guérison vient plutôt d’Allâh – Djalla wa ‘Ala – lors de l’utilisation du médicament. Ainsi, l’utilisation des moyens prévus est une chose sur laquelle on s’appuie en tant que circonstance et moyen, mais cela doit être fait avec une remise confiante en Allâh – Djalla wa ‘Ala. Et ce qui est légiféré - sur ce principe - c’est de croire que cela peut être bénéfique comme son contraire, et c’est ce qui est souhaité. Et croire que la guérison ne repose que sur cela [c’est-à-dire, le médicament], c’est du polythéisme. [6]

 

 

[1] Rapporté par Abû Dâwoud

[2] Rapporté par Muslim

[3] Kitâb « Al-Ichrâf ‘ala noukati massâ-îl al-Khilâf » du Qâdhî Abî Muhammad, 4/393

[4] Al-Fiqh al-islâmî wa Adillatuh, 7/5498-5499 et Bouhoûth wa Fatâwa Islâmiyyah fî qadhâyâ mou’âssirah, 3/35-36

[5] Kitâb « Nayl al-Awtâr min Asrâr Mountaqa al-Akhbâr » de l’Imâm ach-Chawkânî, 15/265-266

[6] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, 22/87-88

 

http://www.manhajulhaqq.com/spip.php?article504

 

 

 

 

Visiter un malade mécréant

 

 

Cheikh Muqbil al-Wadi'î

 

Question : « Est-il permis de visiter un malade mécréant ? »

 

Réponse: « Si c'est afin de l'appeler (à l'Islâm) ou en raison du droit du voisin alors il n'y a pas de mal si Allâh le veut.

 

Le Prophète (ﷺ), comme cela est dans le Hadîth de Anas dans al-Boukhârî, a visité un enfant juif qui était malade puis il lui dit: "embrasse l'Islâm ô enfant". L'enfant regarda alors en direction de son père qui lui dit: "obéis à Abû al-Qâssim (NDT: Kouniya du Prophète ﷺ)". Alors il se convertit. Puis, le Prophète (ﷺ) sortit et l'enfant mourut. Le Prophète (ﷺ) dit alors: "toutes les Louanges appartiennent à Allâh, qui l'a sauvé du feu".

 

Il n'y a donc pas de mal à le visiter soit pour l'appeler (à l'Islâm) soit à cause du droit du voisin, pas de mal à cela. Et tu invoques pour lui la guidée. 

 

Source: الرحلة الأخيرة ص 212

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Conseils pour la visite

 

- N'hésitez pas à demander au malade si vous le dérangez

- Évitez de rentrer à plusieurs dans la chambre.
- Ne restez pas trop longtemps.
- Ne soyez pas trop bruyant.
​- Méditez les bienfaits d'Allah (Exalté Soit-Il) à votre égard.

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