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Le Bon Comportement

'Umar Ibn al-Khattab invoquait Allah en faveur de ceux qui lui montraient ses défauts en disant :

  رحم الله امرأ أهدى إلي عيوبي  

« Qu'Allah fasse miséricorde à celui qui me montre mes défauts »


Nul n'est parfait. Chacun d'entre nous doit faire preuve d'humilité et chercher à se remettre en question quotidiennement. Comme certains ont dit : la condition humaine est telle que si l’homme ne progresse pas, il régresse !

 

Présence




Anas rapporte que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit :

« Aucun d'entre vous n'est véritable croyant tant qu'il n'aime pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même.» 

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Tirmidhi (2515)

لا يُؤمِنُ أحَدُكُمْ حَتَّى يُحِبَّ لأخِيهِ مَا يُحِبُّ لنَفْسِهِ


Essayez de faire preuve d’empathie.


Montrez à la personne en face de vous que vous êtes réellement avec elle et là pour elle. Mettez de côté vos propres problèmes. Evitez aussi de téléphoner ou de regarder la télé pendant la visite. Ce sont des médias qui ont vite fait de nous distraire…





Le bon moment

 


Tirmidhi rapporte d’après 'Ali : J’ai entendu le Messager d’Allâh (صلى الله عليه و سلم) dire :

« Il n’y a pas de musulman qui visite un musulman (malade) tôt dans la matinée sans que soixante-dix mille anges le bénissent jusqu'au début de la soirée. Et s’il le visite en soirée, soixante-dix mille anges le bénissent jusqu'au petit matin. Et il aura un jardin au Paradis »  

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi3 (5767)

مَا مِنْ مُسْلِم يَعُودُ مُسْلِماً غُدْوة إِلا صَلَّى عَلَيْهِ سَبْعُونَ ألْفَ مَلَكٍ حَتَّى يُمْسِي، وَإنْ عَادَهُ عَشِيَّةً إِلا صَلَّى عَلَيْهِ سَبْعُونَ ألْفَ مَلَكٍ حَتَّى يُصْبحَ ، وَكَانَ لَهُ خَرِيفٌ في الْجَنَّةِ


Pour être sûr de ne pas se tromper, il est préférable de demander au malade le jour et l’heure qui lui conviennent.


En règle générale, sauf indication contraire du malade, il convient d’éviter de rendre visite aux heures de déjeuner (sauf si vous apportez à manger ou que le malade se réjouit de cuisiner pour vous !), aux heures des siestes habituelles du malade (lui demander au préalable) ou tard dans la soirée (le malade peut vouloir se coucher tôt ou profiter de sa famille).


Sufyan Ath-Thawri a dit : La stupidité du visiteur est pire pour le malade que sa propre maladie ; il vient au mauvais moment et reste longtemps (auprès du visiteur). (Extrait d’un sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – http://www.alminbar.com/khutbaheng/25.htm)





Les visites / invités « surprises »

 



« Ô vous qui croyez ! N'entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de demander la permission [d'une façon délicate] et de saluer leurs habitants. Cela est meilleur pour vous. Peut-être vous souvenez-vous. »

(24:27)

يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ لَا تَدْخُلُوا۟ بُيُوتًا غَيْرَ بُيُوتِكُمْ حَتَّىٰ تَسْتَأْنِسُوا۟ وَتُسَلِّمُوا۟ عَلَىٰٓ أَهْلِهَا ذَٰلِكُمْ خَيْرٌۭ لَّكُمْ لَعَلَّكُمْ تَذَكَّرُونَ


Pensez à demander au malade la permission de le visiter. Une visite surprise peut le gêner, particulièrement lorsque lui-même ou sa maison sont dans un état qu'il n'aimerait pas que l’on voit.



Abu Mass'ud Al-Badri rapporte : « Un homme convia le Prophète (صلى الله عليه و سلم) à un repas qu'il avait préparé pour cinq convives. Un homme les suivit, et lorsqu'ils arrivèrent devant la porte, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit au maître de maison : « Cet homme-là nous a suivi ; si tu le veux, tu lui permets d'entrer, sinon il s'en retournera. » Le maître de maison répondit : « Je lui permets d'entrer, Prophète d'Allah. »  Authentifié par Sheikh al-Albâni dan Sahih al-Jâmi3 (2297)

دعا رَجُلٌ النَّبِيَّ لِطَعَامٍ صَنعَهُ لَهُ خَامِسَ خَمْسَةٍ ، فَتَبِعَهُمْ رَجُلٌ ، فَلَمَّا بَلَغَ البَابَ ، قَالَ النَّبيّ : « إنَّ هَذَا تَبِعَنَا ، فَإنْ شِئْتَ أنْ تَأْذَنَ لَهُ ، وَإنْ شِئْتَ رَجَعَ » . قَالَ : لا ، بل آذَنُ لَهُ يَا رَسُولَ الله


Si vous souhaitez qu'une personne se joigne à vous pour cette visite, il vous faut l’accord du malade au préalable.

Des visites courtes

 

Anas bin Malik rapporte : « Quand l'Apôtre d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) épousa Zayneb bint Jahch, il invita les gens à un repas. Ils mangèrent et restèrent assis, parlant. Puis, il (صلى الله عليه و سلم) (leur montra) qu'il était prêt à se lever, mais ils ne se levèrent point. Quand il se rendit compte de cela (il n'y avait aucune réponse dans leurs mouvements), il se leva, et les autres aussi se levèrent sauf trois personnes qui restèrent assises. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) s'en retourna pour aller chez lui, mais il revint. Ensuite ils partirent, ce sur quoi j'ai débarrassé et suis allé voir le Prophète (صلى الله عليه و سلم) pour lui dire qu'ils étaient partis. Il entra donc chez lui. Je voulais entrer avec lui, mais il me sépara de lui par un écran [un voile]. Allâh révéla ensuite :


يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ لَا تَدْخُلُوا۟ بُيُوتَ ٱلنَّبِىِّ إِلَّآ أَن يُؤْذَنَ لَكُمْ إِلَىٰ طَعَامٍ غَيْرَ نَٰظِرِينَ إِنَىٰهُ وَلَٰكِنْ إِذَا دُعِيتُمْ فَٱدْخُلُوا۟ فَإِذَا طَعِمْتُمْ فَٱنتَشِرُوا۟ وَلَا مُسْتَـْٔنِسِينَ لِحَدِيثٍ إِنَّ ذَٰلِكُمْ كَانَ يُؤْذِى ٱلنَّبِىَّ فَيَسْتَحْىِۦ مِنكُمْ وَٱللَّهُ لَا يَسْتَحْىِۦ مِنَ ٱلْحَقِّ وَإِذَا سَأَلْتُمُوهُنَّ مَتَٰعًۭا فَسْـَٔلُوهُنَّ مِن وَرَآءِ حِجَابٍۢ ذَٰلِكُمْ أَطْهَرُ لِقُلُوبِكُمْ وَقُلُوبِهِنَّ وَمَا كَانَ لَكُمْ أَن تُؤْذُوا۟ رَسُولَ ٱللَّهِ وَلَآ أَن تَنكِحُوٓا۟ أَزْوَٰجَهُۥ مِنۢ بَعْدِهِۦٓ أَبَدًا إِنَّ ذَٰلِكُمْ كَانَ عِندَ ٱللَّهِ عَظِيمًا
 

« Ô vous qui croyez ! N'entrez pas dans les demeures du Prophète, à moins qu'invitation ne vous soit faite à un repas, sans être là à attendre sa cuisson. Mais lorsqu'on vous appelle, alors, entrez. Puis, quand vous aurez mangé, dispersez-vous, sans chercher à vous rendre familiers pour causer. Cela faisait de la peine au Prophète, mais il se gênait de vous (congédier), alors qu'Allâh ne se gêne pas de la vérité... » 

(33:53) » Sahih Bokhari (4791)





قال لما تزوج رسول الله صلى الله عليه وسلم زينب بنت جحش دعا القوم فطعموا ثم جلسوا يتحدثون وإذا هو كأنه يتهيأ للقيام فلم يقوموا فلما رأى ذلك قام فلما قام قام من قام وقعد ثلاثة نفر فجاء النبي صلى الله عليه وسلم ليدخل فإذا القوم جلوس ثم إنهم قاموا فانطلقت فجئت فأخبرت النبي صلى الله عليه وسلم أنهم قد انطلقوا فجاء حتى دخل فذهبت أدخل فألقى الحجاب بيني وبينه فأنزل الله يا أيها الذين آمنوا لا تدخلوا بيوت النبي الآية



 

Évitez les visites interminables ! On a souvent tendance à se dire que le malade doit s'ennuyer et qu'il appréciera le fait que l'on reste longtemps avec lui. Cela dépend du caractère de chaque malade. Vous en trouverez qui ne peuvent rester seuls une heure et d'autres qui se fatiguent vite. A vous de voir comment réagit le malade. Si vous voyez qu'il a peu de conversation, proposez-lui de le laisser se reposer. S'il veut que vous restiez, il vous le fera savoir. S'il n'insiste pas, vous comprendrez qu'il souhaite écourter votre visite. Souvent, les malades n'osent pas demander à leurs visiteurs de prendre congé car ils estiment que c'est un manque de respect envers ceux qui ont pris la peine de se déplacer pour les voir. Ainsi, il vous incombe de prendre cette initiative.


« On ne doit pas rester trop longtemps avec la personne malade. Le visiteur ne s’assoira pas pour trop longtemps avec la personne malade. La visite doit être courte afin qu'elle ne cause pas de préjudice au malade ou sa famille. La personne malade peut passer par des périodes où elle souffre à cause de sa maladie, ou bien elle peut vouloir faire quelque chose sans qu’on ne la voie. Néanmoins, cela dépend de la situation : la personne malade peut aimer qu'on s’asseye avec elle pendant une longue période. » (Haashiyat Ibn Qaasim, 3/12; al-Sharh al-Mumti’, 5/174)


« Chacun devrait être informé que parmi les étiquettes de la visite des malades il y a le fait que la visite ne doit pas être longue, que le visiteur ne pose pas trop de questions au malade, ni ne parle trop, ni ne mentionne ce qui peut affecter le malade ou accroitre sa douleur, ni ne mentionne le nom d’une personne que le malade n’apprécie pas, ni ne parle de sa propre famille et de ses propres enfants sauf si l’on évoque que ce qui est bien. Les longues visites sont lourdes à supporter par les malades et peuvent les empêcher de faire certaines choses importantes pour eux. Sufyan Ath-Thawri a dit : La stupidité du visiteur est pire pour le malade que sa propre maladie ; il vient au mauvais moment et reste longtemps. » (Extrait d’un sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – http://www.alminbar.com/khutbaheng/25.htm)

Posture

 

Maintenez un contact visuel, asseyez-vous là où le malade vous le demande. Sinon, choisissez l’endroit où le contact est le plus aisé pour le malade, au niveau de sa tête.


C’était la pratique du Prophète (صلى الله عليه و سلم) comme nous l’indique ce hadith :


Anas Ibn Mâlik rapporte : « Un jeune juif servait le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Il tomba malade et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) alla lui rendre visite. Il s’assit du côté de sa tête et lui dit : « Deviens musulman ! » L’enfant regarda son père qui était près de lui et qui lui dit : « Obéis à Abu-l-Qassim ». L’enfant embrassa l’Islam. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) sortit en disant : « Louange à Allah qui l’a sauvé du feu. » » -

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih abi Daoud (3095)

كَانَ غُلاَمٌ يَهُودِيٌّ يَخْدُمُ النبي فَمَرِضَ ، فَأتَاهُ النَّبيُّ يَعُودُهُ ، فَقَعَدَ عِنْدَ رَأسِهِ ، فَقَالَ لَهُ : « أسْلِمْ » فَنَظَرَ إِلَى أبِيهِ وَهُوَ عِنْدَهُ ؟ فَقَالَ : أَطِعْ أَبَا القَاسِمِ ، فَأسْلَمَ ، فَخَرَجَ النبي وَهُوَ يَقُولُ : « الحَمْدُ للهِ الَّذِي أنْقَذَهُ منَ النَّارِ »

« Le fait de se positionner près de la tête du malade permet à ce dernier de ressentir une sorte de rapprochement. Qui plus est, il est plus aisé ainsi de placer sa main là où souffre le malade puis, de faire des invocations (Lâ’ bass tahor inchaa Allâh) en vue de sa guérison. » (Extrait d’un sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – http://www.alminbar.com/khutbaheng/25.htm)
 

Ayez recours à la gestuelle non-verbale pour les encouragements. Soyez calme. Évitez d’avoir la bougeotte ou de faire des gestes d’impatience comme regarder l'horloge !



 

Occupez ce temps de visite à des choses utiles

 


At-Tirmidhî et d'autres ont rapporté, avec une bonne chaîne de transmission (Isnâd hassan), selon Abu Sa3id et Abu Horayra que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Il n'est un groupe de gens qui se réunissent sans évoquer Allâh, le Très-Haut, ni prier pour leur Prophète (صلى الله عليه و سلم), ce qu'ils faisaient sera sans valeur. Allâh les châtiera, s'Il le veut ou leur pardonnera, s'Il le veut.» -

(At-Tirmidhî n° 3308) – Invocation issue du livre de Sheikh Ibn Baz : « Tohfat al-Akhyâr bil bayân djoumla nâfi’a »

وخرج الترمذي وغيره بإسناد حسن عن أبي سعيد وأبي هريرة رضي الله عنهما عن رسول الله صلى الله عليه وسلم أنه قال: ما قعد قوم مقعدًا لم يذكروا الله فيه عز وجل، ولم يصلوا على النبي صلى الله عليه وسلم إلا كان عليه ترة، فإن شاء عذبهم، وإن شاء غفر لهم .


L'idéal serait d’occuper son temps à ce qui permet l'enrichissement spirituel et scientifique. Comme par exemple, un rappel profitable sur la patience face à la maladie et ses récompenses. Ou encore, la lecture de livres islamiques ou l'écoute de cours profitables. Ainsi, le malade sera satisfait de la visite car elle lui aura été bénéfique. Son temps n’aura ainsi pas été perdu dans des discussions futiles et sans importance.



 

Evitez d’étaler vos problèmes personnels

 

N'assommez pas le malade avec vos propres problèmes personnels, il a déjà du mal à gérer les siens ! Il a besoin qu'on lui fasse oublier sa maladie en lui parlant de choses agréables. Si vous avez absolument besoin de parler de vos problèmes personnels, faites-le brièvement en expliquant au malade que vous avez besoin de ses précieux conseils. Il appréciera cette approche qui lui montrera qu'il fait toujours partie de votre vie. Mais attention à ne pas vous étendre là-dessus et à trop insister. Et finissez votre visite par une note positive afin de lui faire oublier ce passage.


« Chacun devrait être informé que parmi les étiquettes de la visite des malades il y a le fait que la visite ne doit pas être longue, que le visiteur ne pose pas trop de questions au malade, ni ne parle trop , ni ne mentionne ce qui peut affecter le malade ou accroître sa douleur, ni ne mentionne le nom d’une personne que le malade n’apprécie pas, ni ne parle de sa propre famille et de ses propres enfants sauf si l’on évoque que ce qui est bien. Les longues visites sont lourdes à supporter par les malades et peuvent les empêcher de faire certaines choses importantes pour eux. » (Extrait d’un sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – http://www.alminbar.com/khutbaheng/25.htm)

Attention à vos propos

 



Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit :

« Si vous êtes près d’une personne malade, ou près du défunt, ne dites que du bien car les anges disent « amine » à ce que vous dites. » Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah (1195)



عن أُم سَلَمة رضي اللهُ عنها قالت : قَالَ رسول الله : « إِذَا حَضَرتُمُ المَرِيضَ أَو المَيِّتَ ، فَقُولُوا خَيْراً ، فَإنَّ المَلائِكَةَ يُؤَمِّنُونَ عَلَى مَا تَقُولُونَ »



On ne peut pas se permettre de parler de n’importe quoi et n’importe comment lors des visites. On doit adapter son discours à la situation de la personne l’on a en face de nous.


Ainsi, inutile de rappeler au malade des choses désagréables qui se sont passées. Tout comme il est vain d’évoquer des personnes que le malade n’apprécie pas car elles lui ont causé du tort.


« Chacun devrait être informé que parmi les étiquettes de la visite des malades il y a le fait que la visite ne doit pas être longue, que le visiteur ne pose pas trop de questions au malade, ni ne parle trop , ni ne mentionne ce qui peut affecter le malade ou accroitre sa douleur, ni ne mentionne le nom d’une personne que le malade n’apprécie pas, ni ne parle de sa propre famille et de ses propres enfants sauf si l’on évoque que ce qui est bien. Les longues visites sont lourdes à supporter par les malades et peuvent les empêcher de faire certaines choses importantes pour eux. Et enfin, ne dramatisez pas la situation médicale du malade en parlant des personnes décédées des suites de la maladie que porte le malade ! A ce titre, on rapporte qu’un homme rendit visite à ‘Umar Ibn ‘Abdul ‘Aziz alors qu’il était malade. Il lui demanda la raison de sa maladie et ce dernier lui répondit. Le visiteur dit alors : untel et untel n’ont jamais guéri de cette maladie voire même en moururent. ‘Umar lui rétorqua alors : « Lorsque tu visites un malade, ne lui parle pas de la mort et quand tu partiras, ne reviens jamais. » (Extrait d’un sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – http://www.alminbar.com/khutbaheng/25.htm)


 

 

Écoute

 

« Quand il s’exprimait, son auditoire était tellement attentif et ils gardaient la tête baissée comme si des oiseaux y étaient posés. Quand il se taisait, ils prenaient la parole sans toutefois se disputer auprès de lui. Quand l’un d’eux parlait, il l’écoutait jusqu'à ce qu'il termine sa parole. » (Extrait de Mohammad, le Messager d’Allâh (صلى الله عليه و سلم) – de Abdou Rahman Al-Sheha)


Faites preuve d’écoute car cela véhicule de l’empathie, ce qui peut aider à faciliter la conversation. Restez neutre et sans jugement dans vos propos. Sachez lire entre les lignes pour décrypter les sentiments exprimés. Respectez le silence. Laissez au malade le temps de penser et de réagir. Partagez avec lui certaines choses de votre vie telles que les cours que vous suivez, des nouvelles de votre famille... tout en évitant d’exposer vos problèmes. Le but est de faire sentir au malade qu’il est utile.





Evitez les reproches

 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Ceux qui sont miséricordieux, Allâh sera miséricordieux envers eux. Soyez miséricordieux envers les habitants de la terre, Celui qui est dans le ciel sera miséricordieux envers vous.»

 Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Tirmidhi (1924)

الراحمون يرحمهم الرحمن، ارحموا من في الأرض، يرحمكم من في السماء


« Si quelque chose te parvient sur ton frère et que cela te paraît étrange alors trouve à ton frère des excuses jusqu’a 70 excuses. Soit tu lui trouves une excuse (motif) soit tu dis : peut-être a-t-il une excuse que je ne connais pas  » (Parole de l’imam Dja’far Ibn Mohammed – Kitab chou’ab al-iman de l’imam Al-Bayhaqi)


Ne faites pas de reproches au malade. Trouvez lui des excuses. Par exemple, s’il ne vous rappelle pas, dites-vous qu’il a dû recevoir un nombre important d’appels ou qu’il est épuisé par son traitement. Faites preuve de patience et n'oubliez pas que vous œuvrez pour l'amour d'Allah exclusivement. Vous ne devez rien attendre en retour, quelle que soit la réaction des autres. Vous ne devez espérer que la récompense d’Allâh.





Ni moquerie ni exagération

 

Ne vous moquez pas de ce que le malade dit ou fait, car cela rempli les cœurs de rancune. N’exagérez pas non plus dans votre attitude face au malade. Il arrive qu'on le traite comme un bébé ou bien comme une personne en capacité très limitée. Le malade a besoin de conserver une vie normale et vous ne l'aidez pas en agissant ainsi.



« Ô vous les croyants ! Qu'un groupe ne se raille (moque) pas d'un autre groupe : ceux-ci sont peut-être meilleurs qu'eux. Et que les femmes ne se raillent pas d'autres femmes : celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. Ne vous dénigrez pas et ne vous lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux) Quel vilain mot que « perversion » lorsqu'on a déjà la foi. Et quiconque ne se repent pas, ceux-là sont les injustes » (49:11)



يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ لَا يَسْخَرْ قَوْمٌۭ مِّن قَوْمٍ عَسَىٰٓ أَن يَكُونُوا۟ خَيْرًۭا مِّنْهُمْ وَلَا نِسَآءٌۭ مِّن نِّسَآءٍ عَسَىٰٓ أَن يَكُنَّ خَيْرًۭا مِّنْهُنَّ وَلَا تَلْمِزُوٓا۟ أَنفُسَكُمْ وَلَا تَنَابَزُوا۟ بِٱلْأَلْقَٰبِ بِئْسَ ٱلِٱسْمُ ٱلْفُسُوقُ بَعْدَ ٱلْإِيمَٰنِ وَمَن لَّمْ يَتُبْ فَأُو۟لَٰٓئِكَ هُمُ ٱلظَّٰلِمُونَ







Tenez compte de la condition physique du malade

 

Les marques d'affections (accolades, bises) doivent être restreintes voire interdites lorsque le visiteur est porteur d'une maladie contagieuse qui risque d'aggraver l'état de santé du malade. Il est même préférable dans certains cas de se contenter de téléphoner afin d’éviter de le contaminer.


Ceux qui n’ont pas de connaissances médicales doivent s’abstenir de porter un jugement quant au traitement suivi par le malade. Cela ne fait que mettre le doute à l'esprit alors que le malade a plutôt besoin qu'on l'aide à supporter son traitement. Cela est d’autant plus valable lorsqu'on se permet d’émettre des fatwas sans jugement.


L’imam Ahmad a dit : « Il ne convient pas de se prononcer sur tout ». Et il a cité le hadith du Prophète (صلى الله عليه و سلم) qui disait lorsqu’il était interrogé : « Je ne sais pas, il faut que je demande à Jibrîl »


Aussi, ne demandez pas au malade de venir vous voir chez vous alors que vous savez qu'il est trop fatigué pour ce faire. S'il vous est impossible de vous rendre chez lui car vous avez des enfants en bas âge ou que vous êtes trop occupé, contentez-vous de prendre de ses nouvelles par téléphone. S’il vous informe de sa faiblesse puis vous entend lui demander de vous déplacer, il prendra cette attitude comme un manque de respect voire même que vous ne le croyez pas, ou pire, que vous ne l'écoutez pas. Si vous tenez à le recevoir alors proposez-lui de venir le chercher en voiture et de le raccompagner.





Confidentialité

 


Muslim rapporte d’après Abu Horayra que le Prophète a dit :

« Il suffit comme péché à l’homme qu'il rapporte tout ce qu'il a entendu »

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Silsilah as-Sahihah (2025)



كفى بالمرء إثما أن يحدث بكل ما سمع




Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a aussi dit : Ne vous enviez pas les uns des autres, ne truquez point les enchères, ne vous entre-haïssez pas, ne vous tournez pas le dos les uns aux autres, ne faites pas de surenchère et soyez, ô serviteurs d'Allâh, frères! Le musulman est le frère du musulman, il ne lui fait pas d'injustice, ne le méprise pas, ne lui ment pas et ne lui refuse pas son secours. La piété est ici (en désignant sa poitrine trois fois de suite). Il suffit à quelqu'un, pour être mauvais, de mépriser son frère musulman. Tout musulman est sacré pour tout autre musulman : son sang, ses biens et son honneur.

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi3 (7242)



لا تحاسدوا ولا تناجشوا ولا تباغضوا ولا تدابروا ولا يبع بعضكم على بيع بعض، وكونوا عباد الله إخوانا، المسلم أخو المسلم لا يظلمه ولا يحقره ولا يكذبه ولا يخذله التقوى هاهنا - وأشار إلى صدره ثلاث مرات - بحسب امرئ من الشر أن يحقر أخاه المسلم، كل المسلم على المسلم حرام دمه وماله وعرضه



Ne divulguez pas la vie privée d'un malade. La curiosité est malvenue lorsqu'elle est liée aux affaires personnelles du malade, sa famille, car il y a des choses qu'un malade ne peut confier à personne. La vie privée du malade est tout aussi précieuse que celle de la personne saine.


Aussi, ne communiquez l’information sur la maladie de la personne qu'avec son accord. Si le malade vous informe souhaiter recevoir des visites et donne son accord pour que ses coordonnées soient divulguées, alors il n’y a pas de mal à le faire. (Cf. la fatwa de Sheikh Shatry -https://soundcloud.com/abouharoun/cheikh-shatry)




Abu Horayra rapporte que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit :

« Fait partie du bel Islam de quelqu'un le fait d'éviter pour lui de se mêler de ce qui ne le regarde pas »

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah (3226)



مِنْ حُسْنِ إسْلاَمِ المَرْءِ تَرْكُهُ مَا لاَ يَعْبِيهِ



Anxiété, dépression, colère, tristesse…

 

Pour favoriser la communication, il est extrêmement utile de reconnaitre les problèmes émotionnels communs aux personnes confrontées à une maladie ou bien à une invalidité.


L'anxiété est souvent le résultat inévitable de l'incertitude quant à l’évolution de la maladie et des résultantes de l'hospitalisation. La perte relative de contrôle sur sa vie peut souvent apporter un sentiment de doute, de manque de confiance en soi et d'impuissance.


Voilà pourquoi le malade doit constamment se tourner vers Allâh afin que sa confiance en Lui se renforce et s’accroit. Le Coran est une guérison pour le cœur.


« N'est-ce point par l'évocation d'Allâh que les cœurs s'apaisent ? »

(13:28)



أَلَا بِذِكْرِ ٱللَّهِ تَطْمَئِنُّ ٱلْقُلُوبُ



  • RAPPELER AU MALADE LA RECOMPENSE QUI L’ATTEND


Selon Anas, le Messager d'Allah (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Quand Allah veut du bien à Son serviteur, Il anticipe son châtiment ici-bas. Quand Il veut du mal à Son serviteur, Il s'abstient de le châtier pour sa faute jusqu'à ce qu'il en reçoive sa punition entière le jour de la résurrection. - Hadith déclaré hassan-sahih par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Tirmidhi (2396)



إِذَا أَرَادَ الله بعبدِهِ الخَيرَ عَجَّلَ لَهُ العُقُوبَةَ في الدُّنْيا ، وَإِذَا أَرَادَ اللهُ بِعَبدِهِ الشَّرَّ أمْسَكَ عَنْهُ بذَنْبِهِ حَتَّى يُوَافِيَ بِهِ يومَ القِيَامَةِ




Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit aussi : « La grandeur de la récompense va de pair avec la grandeur de l'épreuve. Allah , quand Il aime les gens, les éprouve. Celui qui accepte l'épreuve avec abnégation aura la satisfaction d'Allah; et celui qui lui oppose son mécontentement, Allah sera mécontent de lui. » - Hadith déclaré hassan par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi3 (2110)



إن عظم الجزاء مع عظم البلاء ؛ و إن الله تعالى إذا أحب قوما ابتلاهم ، فمن رضي فله الرضى ، و من سخط فله السخط




Ibn Mass3ud a dit : « Je m'introduis chez le Prophète (صلى الله عليه و سلم) alors qu'il était en proie à une forte fièvre. Je dis :

« Ô Messager d'Allah ! Te voilà atteint d'une fièvre violente ! ». Il dit : « Oui vraiment. Je souffre autant que deux personnes ».

Je dis « Est-ce du fait que tu obtiendras une double récompense ? » Il dit : « Oui, c'est ainsi. Il n'est pas un Musulman qui souffre d'un mal, d'une d'épine qui le pique, ou de quelque chose de plus important, sans qu'Allah ne lui efface à cause de cela ses mauvaises actions et sans que ses péchés ne tombent comme tombent les feuilles mortes de l'arbre ». 

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi3 (2455/5763)



دخلتُ عَلَى النَّبيِّ وهو يُوعَكُ ، فقلت : يَا رسُولَ الله ، إنَّكَ تُوْعَكُ وَعْكاً شَدِيداً ، قَالَ : « أجَلْ ، إنِّي أوعَكُ كمَا يُوعَكُ رَجُلانِ مِنكُمْ » . قلْتُ: ذلِكَ أن لَكَ أجْرينِ ؟ قَالَ : « أَجَلْ ، ذلِكَ كَذلِكَ ، مَا مِنْ مُسْلِمٍ يُصيبُهُ أذىً ، شَوْكَةٌ فَمَا فَوقَهَا إلا كَفَّرَ اللهُ بهَا سَيِّئَاتِهِ ، وَحُطَّتْ عَنْهُ ذُنُوبُهُ كَمَا تَحُطُّ الشَّجَرَةُ وَرَقَهَا »





Abu ad-Darda a dit : « J’aime trois choses que d’autres réprouvent : la pauvreté, la maladie et la mort. J’aime la pauvreté par humilité devant Allâh, la mort pour rencontrer Allâh, et la maladie pour me purifier de mes péchés ».

(Al-Siyar de l'imam al-Dhahabi (2/349) Az Zuhd Al Kabīr lil Baihaqī, pp. 324, Ḥadīth 870 / Al Mauj’a-al Sābiq, pp. 172, Ḥadīth, 811)

ثلاثة أحبهن ويكرههن الناس الفقر والمرض والموت
أحب الفقر تواضعا لربي
والموت اشتياقا لربي
والمرض تكفيرا لخطيئتي

 




Le jour de la résurrection, ceux qui étaient en bonne santé dans la demeure d'ici-bas, lorsqu'ils verront la récompense des gens éprouvés (par la maladie), ils aimeraient, ce jour-là, que leur peau eut été découpée par des cisailles ici-bas.

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi3 (8177)



يود أهل العافية يوم القيامة حين يعطى أهل البلاء الثواب ، لو أن جلودهم كانت قرضت في الدنيا بالمقاريض





  • RAPPELEZ-LUI DE FAIRE PREUVE DE PATIENCE FACE AU DÉCRET DIVIN


« Nul malheur n’atteint (l’homme) que par la permission d’Allâh. Et quiconque croit en Allâh, Allâh guide son cœur.

Allâh est Omniscient ».

(64:11)

مَآ أَصَابَ مِن مُّصِيبَةٍ إِلَّا بِإِذْنِ ٱللَّهِ وَمَن يُؤْمِنۢ بِٱللَّهِ يَهْدِ قَلْبَهُۥ وَٱللَّهُ بِكُلِّ شَىْءٍ عَلِيمٌۭ

 



Selon Souhayb Ibn Sinan, le Messager d'Allah (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Le croyant a une destinée étonnante ! Tout ce qui lui advient est bénéfique, et cela n'est réservé qu'à lui seul ! En effet, s''il est l'objet d'un événement heureux, il remercie Allah et c'est là pour lui une bonne chose. S'il est victime d'un malheur, il l'endure avec patience et c'est là encore pour lui une bonne chose » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi3 (3980)



عَجَباً لأمْرِ المُؤمنِ إنَّ أمْرَهُ كُلَّهُ لَهُ خيرٌ ولَيسَ ذلِكَ لأَحَدٍ إلا للمُؤْمِن : إنْ أَصَابَتْهُ سَرَّاءُ شَكَرَ فَكانَ خَيراً لَهُ ، وإنْ أصَابَتْهُ ضرَاءُ صَبَرَ فَكانَ خَيْراً لَهُ   .




Anas a dit : « Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) passa devant une femme qui pleurait auprès d'une tombe. Il (صلى الله عليه و سلم) lui dit :

« Crains Allah et sois patiente ! » Elle dit : « Laisse-moi en paix ! Tu n'as pas été touché par le malheur qui m'accable et tu n'as jamais rien connu de tel. » Quelqu'un lui dit : « C'est le Prophète (صلى الله عليه و سلم) » Elle se présenta à la porte du Prophète (صلى الله عليه و سلم) sans y trouver de portier (pour l'en empêcher). Elle dit au Prophète (صلى الله عليه و سلم) : « Je ne t'avais pas reconnu ». Il (صلى الله عليه و سلم) dit :

« La patience ne se révèle véritablement qu'aux premiers instants de l'épreuve. »  

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih abu Daoud (3124)



أتى نبي الله صلى الله عليه وسلم على امرأة تبكي على صبي لها فقال لها اتقي الله واصبري فقالت وما تبالي أنت بمصيبتي فقيل لها هذا النبي صلى الله عليه وسلم فأتته فلم تجد على بابه بوابين فقالت يا رسول الله لم أعرفك فقال إنما الصبر عند الصدمة الأولى أو عند أول صدمة.




Selon Abu Horayra, le Messager d'Allah (صلى الله عليه و سلم) a dit : 

« Le croyant fort est meilleur et plus aimé d'Allah que le croyant faible, et en chacun d'eux il y a du bien. Recherche ce qui t'est profitable, aie recours à Allah et ne faiblis pas. Si un malheur t'afflige, ne dis pas : « Si seulement j'avais fait ceci ou cela ! » Dis plutôt : « Tel est le décret d'Allah, et Il fait ce qu'Il veut. » Car [la particule] « si » ouvre la porte aux suggestions du diable. » 

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih al-Jâmi3 (6650)



« المُؤْمِنُ القَوِيُّ خَيرٌ وَأَحَبُّ إِلَى اللهِ مِنَ المُؤْمِنِ الضَّعيفِ وَفي كُلٍّ خَيرٌ . احْرِصْ عَلَى مَا يَنْفَعُكَ ، واسْتَعِنْ بِاللهِ وَلا تَعْجَزْ . وَإنْ أَصَابَكَ شَيءٌ فَلا تَقُلْ لَوْ أنّي فَعَلْتُ كَانَ كَذَا وَكَذَا ، وَلَكِنْ قُلْ : قَدرُ اللّهِ ، وَمَا شَاءَ فَعلَ ؛ فإنَّ لَوْ تَفْتَحُ عَمَلَ الشَّيطَانِ » .



 

 

  • RAPPELEZ-LUI L’INVOCATION SUIVANTE


« Ô Seigneur ! Je me mets sous Ta protection contre les soucis et la tristesse, contre l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids de la dette et la domination des hommes. »

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih an-Nassa-i (5468)



اللّهُـمَّ إِنِّي أَعْوذُ بِكَ مِنَ الهَـمِّ وَ الْحُـزْنِ، والعًجْـزِ والكَسَلِ والبُخْـلِ والجُـبْنِ، وضَلْـعِ الـدَّيْنِ وغَلَبَـةِ الرِّجال







Les cadeaux

 


D'après 'Aïsha, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) acceptait les cadeaux et les récompensait.  

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih abi Daoud (3536)



عن عائشة رضي الله عنها أن النبي صلى الله عليه وسلم كان يقبل الهدية ويثيب عليها



Si le visiteur peut se renseigner sur les goûts du malade, le cadeau n’en sera que plus apprécié. Autrement, il serait intéressant d’apporter des cadeaux qui pourraient soulager, voire faciliter la guérison du malade. On notera : la graine ou l’huile de nigelle, le miel, le gingembre, une séance de massage thérapeutique (en respectant les règles islamiques), de l’encens…



 

Bâtir la confiance

 


« Et remplissez l'engagement, car on sera interrogé au sujet des engagements »

(17:34)

وَأَوْفُوا۟ بِٱلْعَهْدِ إِنَّ ٱلْعَهْدَ كَانَ مَسْـُٔولًۭا


Un adage dit que la confiance se gagne. Cela prend parfois du temps. Le malade ne voudra pas forcément parler de choses personnelles dès le départ. Pour bâtir une confiance, il est important d'être cohérent, de tenir ses promesses et d’être discret.



D'après Anas Ibn Malik, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit :

« Trois choses si elles sont chez une personne alors c'est un hypocrite même si il jeûne, prie, fait le hajj et la Omra et dit

« Je suis certes musulman » : lorsqu'il parle il ment, lorsqu'il promet il ne tient pas sa promesse et lorsqu'on lui confie un dépôt il trahit »  Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih Targhib (2938)



ثلاث من كن فيه فهو منافق وإن صام وصلى وحج واعتمر وقال إني مسلم إذا حدث كذب وإذا وعد أخلف وإذا ائتمن خان



Il n'y a rien de plus agaçant qu'une personne qui ne tient pas parole. Lorsque vous convenez d'un rendez-vous avec le malade et que vous ne pouvez l'honorer, pensez à le prévenir. Cela paraît évident mais bon nombre de visiteurs négligent cela alors que s'ils venaient à visiter une personne « bien portante » ils ne se le permettraient pas ! Le même comportement est à adopter lorsque vous savez que vous aurez du retard. Tout est question de politesse. N'oubliez pas que le malade a sa propre organisation et qu'un RDV reprogrammé ou différé remet tout en question.


De même, lorsque vous vous engagez à effectuer une sortie ou bien une activité avec le malade, tâchez de la respecter. En effet, comme vous le savez, le malade n'a pas souvent l'occasion de sortir et ce, compte tenu de sa condition physique. Alors, lorsqu'il en a la capacité et l'envie, une annulation de votre part sera très mal vécue car il attendait ce moment (cette bouffée d'air) depuis plusieurs jours !





Les enfants

 

 

Si vous souhaitez être accompagné de vos enfants lors de la visite, prenez les mesures nécessaires afin que cela ne fatigue pas le malade.


Si vos enfants sont en âge de comprendre, expliquez-leur le but de la visite et ce que vous attendez d’eux. C’est l’occasion de leur expliquer quelques principes islamiques quant au bon comportement, à la visite des malades...


Pensez à apporter avec vous de quoi les occuper (jeux, nourriture, etc.) afin de ne pas passer le temps de la visite à leur courir après.


Evitez de crier sans cesse sur vos enfants en présence du malade, cela peut le fatiguer.


Si vos enfants sont porteurs d’une maladie contagieuse (angine, etc.), il va sans dire que leur présence n’est pas recommandée.


Si vous constatez que malgré toutes ces précautions vos enfants ne sont pas gérables, n’hésitez pas à écourter votre visite. Proposez au malade de revenir sans vos enfants, il appréciera votre geste.


 

 

N’insistez pas

 

Arrêtez d'insister. Si le malade refuse une sortie, un plat cuisiné ou autre chose, pourquoi insister ? La maladie n’ôte pas la capacité de prise de décision. Respectez sa volonté.





Soyez cohérents

 

Soyez cohérents dans vos propos. La maladie ne retire pas la lucidité. Si vous dites au malade ne pas avoir la possibilité de venir le visiter par manque de temps ou parce que vous habitez trop loin ou que vous ne pouvez pas faire garder ou transporter vos enfants, évitez par la suite de lui raconter que vous avez voyagé, ou trouvé le temps pour aller vous balader, faire du lèche vitrine, visiter quelqu'un qui habite loin...





Ne multipliez pas les visites

 

« Si le malade apprécie les visites nombreuses et que cela ne lui cause pas de préjudice, il n’y a pas de problème. Tout dépend de la situation : il se peut qu'il aime de certains de ses proches (amis ou famille) et s’ennuie de la présence d’autres. » (Extrait d’un sermon de Sheikh Sâlih Ibn Humaid – http://www.alminbar.com/khutbaheng/25.htm)



Évitez de visiter ou de téléphoner au malade trop souvent s'il ne le souhaite pas. Il a toujours des obligations, des responsabilités auxquelles il doit répondre. Et ces dernières lui prennent maintenant plus de temps qu'auparavant. Ce qui fait qu'il peut disposer de moins de temps pour les visites. Encore une fois, tout cela dépend de la personnalité du malade.


Un adage dit : « Fais-toi désirer et les gens te désireront ».


On dit aussi « Ne rend pas visite à un peuple avant que tu ne leur manques et ne reste pas jusqu'à qu'ils s'ennuient de toi. »



Soyez constant



'Aïsha rapporte que le Prophète (صلى الله عليه و سلم)  entra chez elle alors qu'elle était avec une autre femme.

Il (صلى الله عليه و سلم) dit : « Qui est donc celle-ci ? » Elle dit : « Une telle qui vient me parler du grand nombre de ses prières. »

Il (صلى الله عليه و سلم) dit : « Ne vous surchargez point ainsi car on ne vous a imposé que ce que vous pouvez supporter. Par Allah, Allah ne se lasse pas de vous récompenser jusqu'à ce que vous vous lassiez de faire des œuvres de bien. » 'Aïsha conclut alors :

« Les pratiques religieuses les plus agréables aux yeux du Prophète (صلى الله عليه و سلم) étaient celles accomplies avec régularité. » 

Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah (3435)



وعن عائشة رضي الله عنها : أنَّ النَّبيّ دخل عَلَيْهَا وعِندها امرأةٌ ، قَالَ : « مَنْ هذِهِ ؟ » قَالَتْ : هذِهِ فُلاَنَةٌ تَذْكُرُ مِنْ صَلاتِهَا . قَالَ : « مهْ ، عَلَيْكُمْ بِمَا تُطِيقُونَ ، فَواللهِ لا يَمَلُّ اللهُ حَتَّى تَمَلُّوا » وكَانَ أَحَبُّ الدِّينِ إِلَيْهِ مَا دَاوَمَ صَاحِبُهُ عَلَيهِ



Ne stoppez pas vos visites brusquement ! Malheureusement, les malades se plaignent trop souvent qu'après le mois de Ramadan, plus personne ne vient leur rendre visite. Allâh aime de nous ce qui est constant même si c’est peu.


Si vous souhaitez néanmoins mettre un terme aux visites alors que vous veniez souvent voir le malade, ne disparaissez pas du jour au lendemain. Plutôt, pensez à espacer vos visites quitte à les remplacer par des coups de téléphone.





Remerciez le malade de son accueil



Invoquez Allâh pour sa guérison. Remerciez-le pour son accueil et sa réception. N’oubliez pas de vous excuser pour le mal éventuellement causé car cela efface la rancune et le mépris des cœurs.


Une des invocations que l’on récite après une réunion afin de se faire pardonner les péchés commis lors de ladite réunion est la suivante :



"Gloire et pureté à Toi, Ô Allah, et à Toi la louange. J’atteste qu'il n’y a pas d’autre divinité que Toi. Je Te demande pardon et me repens à Toi."  Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Targhib (1516)



سُبْحـانَكَ اللّهُـمَّ وَبِحَمدِك أَشْهَـدُ أَنْ لا إِلهَ إِلاّ أَنْتَ أَسْتَغْفِرُكَ وَأَتوبُ إِلَـيْك


 

Sachez terminer une conversation



Ne quittez pas brusquement le malade que ce soit au téléphone ou lorsque vous le visitez. Une façon très simple de mettre fin à la visite est de le prévenir 5 minutes avant en disant que vous reviendrez ou le rappellerez prochainement. Remerciez-le de vous avoir reçu et écouté, faites-lui des invocations et rappelez ce que vous avez convenu pour la prochaine fois (date de la prochaine visite, activité ou autre).

 

 

Évitez d’isoler le malade



Du fait de sa condition physique, on a tendance à ne plus proposer au malade des sorties ou bien des activités car on se dit que de toute façon il va refuser. Le problème est, qu'à force d'agir ainsi, le malade est coupé de la sphère relationnelle. Il se retrouve cloîtré chez lui et se rend compte que ses amis et proches ne l’incluent plus dans leur vie au quotidien. De ce fait, continuez à lui proposer des activités même si la réponse est toujours négative. C’est le geste qui compte et qui ravit le malade. Laissez-le décider selon son humeur ou sa santé du jour.

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Qu’il n’y ait pas de mal, que cela soit pour toi une purification (de tes péchés) si Allah le veut.


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Conseils pour la visite

 

- N'hésitez pas à demander au malade si vous le dérangez

- Évitez de rentrer à plusieurs dans la chambre.
- Ne restez pas trop longtemps.
- Ne soyez pas trop bruyant.
​- Méditez les bienfaits d'Allah (Exalté Soit-Il) à votre égard.

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